Il parcourt le territoire de Reilhanette sur 5 km et a largement contribué à la vie agricole rural avec ses canaux d’irrigation qui ont servi à activer des moulins. Il suscite une attention particulière des spécialistes car atypique dans un contexte environnant des plus favorable par la diversité des substrats, son fort phénomène d’eutrophisation et sa variété de végétation.
Sur notre commune, des habitations se situent en zone inondable :
* une aux Marignons est gravement menacée par l’érosion des berges.
Les travaux de protections réalisés par le syndicat et par le propriétaire se sont avérés inefficaces.
* Avec le vallat de la Thuilière, ce sont 13 km de berges qui nécessitent une surveillance.
Depuis 2005, l’entretien de la végétation était régulièrement effectué par les techniciens sous couvert de l’ingénieur des rivières du SMOP afin de minimiser les dégâts en cas de hautes eaux.
Depuis la création du syndicat, il a été procédé à l’abattage de centaines d’arbres morts et d’arbres vifs indésirables, de mattes, l’élagage de branches basses, l’enlèvement d’embâcles, du régalage, du talutage avec l’avis favorable des propriétaires.
Sur notre commune, trois ouvrages d’art enjambent la rivière, seul le pont de Trémalaud (construit avec une pile centrale) a résisté aux crues de ces dernières décennies.
En 1960, le pont de Champ Augier sur le CD 72 a été détruit par les coups de bélier portés par des troncs d’arbres déracinés. En 1994, le pont du Défends a subi le même sort.
Un système d’alarme a pour but de prévenir l’arrivée de la crue aux abords des gorges de Saint léger.
En période estivale, un millier de touristes y gravitent quotidiennement.
Une montée des eaux de 1 mètre à Reilhanette peut atteindre 3 mètres dans les gorges.
Le régime torrentiel se déplace à environ 3m/ s donc arrive à Saint Léger 1 heure après.
L’hydrologie de crue donne pour le Toulourenc à son embouchure en crue cinquentennale 109 m3/ s et 130 m3/ s pour les centennales.
Le syndicat intercommunal de défense des rives du Toulourenc a été dissout par arrêté préfectoral du 13/12/2014. En 2015 s’est opéré la fusion du SMOP et du SIABO et la prise de compétence rivière par la CCHB.
Où, en sommes-nous, aujourd’hui, après de multiples péripéties : d’augmentation du territoire impliqué qui regroupe désormais les communautés des Pays réunis d’Orange, des Baronnies en Drôme provençale, de l’Ayues-Ouvèze en Provence, du Sisteronnais et Buech, du Diois, de la Drôme Sud Provence, et enfin de Vaison Ventoux ?
Ce nouveau syndicat mixte fermé a une gouvernance réduite à 33 membres.
Le 01 janvier 2020, GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Préventions des Inondations) entrait officiellement en fonction. L’état, qui ordonne ces regroupements et redécoupage, a certainement de bonnes raisons. Il avait commencé par les régions, puis les communautés de communes et les syndicats de rivière, mais toutes ces modifications ne correspondent pas forcément aux attentes d’une partie des élus de nos territoires ! Le seul syndicat mixte de l’Ouvèze provençale depuis sa création nous donnait entière satisfaction. Il va devenir de plus en plus difficile de se faire entendre.
On a le sentiment que les budgets seront attribués en priorité aux communes les plus importantes.
Force est de constater que depuis tous ces changements, l’entretien de notre rivière a été négligé, délaissé, puis oublié !
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Photo prise par le blog prépare ta valise